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Un peu de politique… américaine : les primaires

Un peu de politique… américaine : les primaires

09-11-2015 à 13:32:51

Les prochaines élections présidentielles américaines n'auront lieu que le 8 novembre 2016, mais la course présidentielle bat déjà son plein avec la phase passionnante des primaires.

En effet, cette période, riche en sondages rebondissants, permet d’apprécier la diversité des candidats. À ce stade, ils s’affrontent au sein de leurs partis respectifs pour être LE champion qui portera les couleurs démocrates, ou républicaines, lors du vote de novembre 2016. Outre les meetings organisés dans différents états, les shows télévisés regroupant plusieurs candidats sont des occasions uniques de se mettre en valeur devant des millions de téléspectateurs qui assistent à un véritable spectacle. Si l’humour alterne avec l’émotion, voire la provocation, l’occasion est surtout donnée à chacun de présenter ses convictions politiques tout en critiquant ses pairs, notamment en exprimant des doutes sur leur aptitude à diriger le pays,  son expérience personnelle, le respect de ses convictions s’ils sont élus.

Des deux partis principaux, le camp républicain est, pour un œil étranger, plus intéressant à observer compte tenu du nombre des postulants (une dizaine actuellement mais trente initialement) alors que le parti démocrate[1] est assez monotone avec moins de cinq concurrents. L’un d’entre eux est néanmoins sans doute le plus connu en France : ex-ministre des Affaires étrangères et femme d’un ancien président, Hillary Clinton. Chez les Républicains, on peut en revanche suivre des personnes plus contrastées, de la dynamique Carly Fiorina (ancien président-directeur-général de la société d’informatique Hewlett Packard) à l’extravagant milliardaire Donald Trump en passant par le neurochirurgien Ben Carson ou le sénateur Marco Antonio Rubio, d’origine cubaine. L’attrait de cette période tient enfin à la liberté de parole des candidats : le conformisme politique (ou « politiquement correct ») est régulièrement dénoncé, d’ailleurs autant que les médias lorsqu’ils sortent de leur rôle d’information. Il en résulte des avis relatifs à l’économie, la politique étrangère, aux questions de sociétés vraiment différents qui permettent des débats surprenants.

Une chose est sûre, le président Obama ne pourra être élu une troisième fois : la Constitution limite les mandats présidentiels à deux. Quelqu’un d’autre prendra les rênes du pays le 20 janvier 2017, l’Inauguration Day

Le saviez-vous ?

Le processus électoral américain est très compliqué. Il se déroule en trois étapes : les caucus et primaires (désignation de délégués des différents partis politiques à l'échelon local), les conventions nationales (désignation des candidats et adoption des grandes lignes des programmes politiques), l’élection du président et du vice-président, dont le binôme forme le « Ticket ». Ils sont élus sur le mode du suffrage universel indirect par des grands électeurs. Les Américains ne votent en effet pas pour élire le président directement, mais pour élire 538 grands électeurs qui éliront le président et le vice-président. 

Morceaux choisis des candidats sur différents sujets

Ted Cruz : « Si vous en avez marre de Washington*, je suis celui qui s’y est opposé toute sa vie ».

Donald Trump sur la Syrie : « Je ne suis pas sûr que les gens que nous supportons (les rebelles) soient meilleurs qu’Assad ».

Ben Carson : « Par un travail dur, la persévérance et la foi en Dieu, vous pouvez vivre vos rêves**».

Marco Rubio : « À partir de dorénavant, notre système d’immigration légale doit être fondé sur le mérite ».

*à comprendre comme le siège du gouvernement accusé actuellement de trop s’immiscer dans la vie des citoyens.

** fait référence au « rêve américain » : celui que tout immigré entreprenant peut réaliser par son courage dans un pays dont le potentiel économique et les lois lui offrent un cadre favorable.


[1] Les partis républicain et démocrate ressemblent très grossièrement et respectivement aux partis de droite et de gauche en France.


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