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Négociations de paix : une réelle chance pour la Syrie ?

Négociations de paix : une réelle chance pour la Syrie ?

24-01-2017 à 19:55:39

Depuis bientôt six ans, la Syrie subit une tragique guerre civile qui a causé la mort d’environ 320 000 personnes. Depuis le 29 décembre 2016, une trêve a fait baisser le niveau de la violence. Des négociations de paix ont débuté le 23 janvier à Astana, au Kazakhstan. Elles se poursuivront à Genève, le 8 février. Sont-elles une réelle chance pour la Syrie ?

Elles visent à trouver un accord entre, d’un côté, le gouvernement syrien, soutenu par l’Iran et la Russie, et, de l’autre côté, les rebelles syriens, soutenus par l’Occident, les États du Golfe et la Turquie. Le gouvernement syrien (ou régime syrien) veut que les rebelles rendent les armes. Le président Assad n’a pas l’intention de quitter le pouvoir. Les rebelles, quant à eux, n’en veulent plus et souhaitent un changement du système politique (une « transition politique »). Le régime et l’opposition syrienne, qui regroupe les rebelles, s’affrontent depuis six ans pour cette raison. Dans ce contexte, les chances seront minces de trouver un compromis.

Par ailleurs, l’opposition syrienne est également composée de groupes djihadistes qui soit n’ont pas été conviés aux discussions (Al-Qaïda), soit ont refusé d’y participer. Ils sont plusieurs dizaines de milliers de combattants. Ainsi, même si un accord est trouvé, à Astana et à Genève, entre le régime syrien et les autres groupes de l’opposition, les combats dureront encore entre Damas et les groupes djihadistes.

Enfin, les puissances régionales et mondiales, qui participent aux discussions, ont chacune leurs objectifs. L’Iran veut préserver son influence en Syrie ; la Turquie lutter contre les Kurdes syriens, notamment ; la Russie conserver ses bases militaires ; l’Occident mettre des bâtons dans les roues de la Russie et faire partir le président Assad ; et les États du Golfe limiter l’influence de l’Iran en Syrie.

Dans ce contexte, l’avenir syrien reste incertain, sachant que Daech contrôle toujours une partie de la Syrie…

 

Actuailes n° 63 – 25 janvier 2017


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