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Les enjeux économiques de la COP21

Les enjeux économiques de la COP21

03-12-2015 à 22:46:54

La XXIe Conférence des parties (COP21) a rassemblé le 30 novembre au Parc des expositions du Bourget cent cinquante chefs d’État et de gouvernement pour l’inauguration de ces nouvelles négociations sur le climat. Quarante mille personnes sont attendues jusqu’au 11 décembre avec pour objectif de définir des actions communes pour limiter le réchauffement de la planète à 2 °C d’ici à 2100. Et tout l’enjeu de la COP21 est de trouver un consensus, c’est-à-dire des engagements approuvés par les cent quatre-vingt-quinze pays participants, alors que ses membres ont des situations économiques très hétérogènes.

Les gaz à effet de serre, qui sont le principal vecteur de la hausse de température de la planète, sont générés depuis le XIXe siècle par la production industrielle, l’agriculture intensive, la déforestation et l’utilisation à grande échelle des énergies fossiles (pétrole et charbon). Or, ces paramètres ont favorisé le développement des économies occidentales et du Japon. Le problème est, aujourd’hui, que ce réchauffement climatique est perçu par la majorité de la communauté scientifique internationale et par l’opinion comme la principale menace écologique mondiale, aux conséquences irréversibles (extinctions d’espèces, montée des océans, etc.). C’est ici que les divergences entre pays s’expriment : les pays européens promeuvent le développement des énergies renouvelables, non polluantes mais plus coûteuses à mettre en place alors que les pays en développement comme l’Inde ou la Chine revendiquent un « droit à polluer » à travers l’exploitation des énergies fossiles, à l’instar des pays européens, du Japon et des États-Unis qui les ont massivement exploitées au cours des deux derniers siècles. Ces énergies présentent l’avantage d’être moins coûteuses et plus facilement exploitables à l’échelle industrielle.

Les pays du Nord, dits « industrialisés », ont décidé lors d’une précédente conférence en 2009 de financer un fonds à raison de 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020 à destination des pays du Sud pour le développement de projets d’énergies renouvelables. D’autres initiatives sont mises en avant, comme la mise en place d’une taxe carbone pour toute activité favorisant la hausse des gaz à effet de serre ou des transferts de technologie portant sur les énergies renouvelables en faveur des pays en développement.

L’issue de ces négociations semble incertaine malgré une prise de conscience mondiale, tant les intérêts économiques des pays divergent. 


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