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Le Brexit : de quoi s'agit-il ?

29-02-2016 à 20:52:21
 

 

Après des mois de négociations, un compromis sur le « statut spécial » du Royaume-Uni dans l’Union européenne a été trouvé. Et le Premier ministre David Cameron a annoncé qu’un référendum sur cette question aura lieu en juin et qu’il fera campagne pour que le pays reste dans l'UE à ces conditions.

 

 

Différent du Grexit qui était une mise à l’écart de la zone euro et non de l’UE envisagée par l’Europe comme une sanction envers la Grèce, le Brexit est une abréviation de « British Exit », évoquant l’hypothèse d’une sortie volontaire du Royaume-Uni de l’Union européenne.


Pourquoi le Brexit ?

Lors de sa campagne pour briguer un second mandat de Premier ministre, David Cameron avait promis d’organiser, au plus tard en 2017, un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Promesse tenue, après un Conseil européen consacré à la question au mois de février 2016, le chef du gouvernement a annoncé que le référendum aura lieu le 23 juin 2016. Le spectre du référendum est un levier politique pour le Royaume-Uni, visant à changer la direction prise par la construction européenne.

 

Que veut le Royaume-Uni ?

Le 15 novembre 2015, le gouvernement britannique a présenté quatre grandes exigences (cf. encadré ci-dessous) au président du Conseil européen, Donald Tusk. Ces exigences ont fait l’objet de longues heures de négociations lors du Conseil européen des 18 et 19 février 2016, à l’issue duquel un accord a été trouvé.

 

         

Immigration et libre circulation des Européens : David Cameron a obtenu de pouvoir limiter certaines aides sociales pour les nouveaux migrants issus de l'UE selon une clause de sauvegarde de sept ans et une échelle graduelle ;

 

Le marché unique : Afin d’achever la construction du marché unique, le Royaume-Uni souhaite d'une part que la libre circulation des capitaux soit perfectionnée, et d'autre part que la réglementation européenne pèse moins sur les entreprises ;

 

La monnaie : le Premier ministre a obtenu que l’euro ne soit plus considérée comme la monnaie unique de l'UE, mais le vocabulaire du texte reste vague sur ce point. Dès lors que l’UE aurait plus d’une monnaie, toute politique décidée par les États membres de la zone euro ne serait qu’une option pour les autres États ;

                     

 

La souveraineté : Pour éviter de se diriger vers une union politique, David Cameron a obtenu que soit ôtée des traités fondateurs la mention sur une « Union sans cesse plus étroite » si l'opportunité de revoir les traités se présente. Il souhaite aussi un renforcement des pouvoirs de contrôle des parlements nationaux.

 

Quelles conséquences en attendre ?

Au niveau économique, les experts et les chefs d’entreprises sont incapables à ce jour de se prononcer d’une seule voix. Au niveau politique, pour certains, la sortie du Royaume-Uni serait une catastrophe ; pour d’autres, un électrochoc qui relancerait la construction de l’Union européenne.
L’Europe perdrait l’une de ses trois grandes puissances, une des plus importantes places financières au monde, le premier partenaire diplomatique des États-Unis en Europe ainsi que l’un des seuls États européens entretenant une armée régulière conséquente.
Au Royaume-Uni, l’Angleterre pourrait voir ses relations avec le gouvernement écossais, indépendantiste et europhile, se détériorer, un second référendum sur la sortie de l’Écosse pouvant avoir lieu en cas de Brexit.


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