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La mort de Cadoudal : le 25 juin 1804

La mort de Cadoudal : le 25 juin 1804

20-06-2017 à 23:35:49

Georges Cadoudal naît en Bretagne en 1771 dans une famille de paysans aisés. Ce colosse au physique de lutteur montre bien vite des qualités de chef et d’entraîneur d’hommes au-dessus du commun.

D’abord favorable aux idées de la Révolution, il s’oppose bientôt à la persécution du clergé catholique et à la levée en masse de conscrits pour aller faire la guerre à l’Europe. Après avoir tenté d’enflammer les campagnes bretonnes, il rejoint finalement en 1793, au début de l’insurrection vendéenne, la grande armée catholique et royale, aux côtés de Jean-Nicolas Stofflet. Après les premières victoires, il est nommé à la tête des chouans1 de Bretagne, qu’il engage aux côtés de l’armée vendéenne. Mais les victoires sont sans lendemain et après la défaite de Savenay, Cadoudal et ses chouans regagnent la Bretagne pour continuer la guérilla.

Contrairement aux Vendéens, les chouans, bien loin de constituer une grande armée, combattent par petits groupes et mènent une guerre de harcèlement et d’embuscades. Cadoudal, réfugié dans sa propriété de famille, est finalement arrêté en 1794. Après avoir réussi à s’évader, il est présent en juin 1795 à Quiberon lors du débarquement manqué des « émigrés », ces nobles réfugiés en Angleterre, écrasés par les troupes républicaines du général Hoche. Malgré cet échec, Cadoudal continu « sa » guerre.

Le comte d’Artois, frère de Louis XVI, le nomme général en chef de toutes les troupes royales de l’Ouest en juillet 1799. En 1800, Cadoudal accepte les propositions de paix du premier consul Bonaparte. Il vient même à Paris pour négocier avec lui. Napoléon est très marqué par la forte personnalité du chef chouan et lui propose même… de devenir général dans les armées de la République ! Mais Cadoudal ne peut accepter les conditions posées par Bonaparte. Il passe finalement en Angleterre où le roi Louis XVIII le reçoit, le décore de l’ordre de Saint-Louis et le nomme lieutenant-général.

Au début de juin 1800, Cadoudal débarque sur les côtes de Bretagne pour continuer la lutte. Il cherche à réorganiser la chouannerie et envoie des hommes à Paris pour organiser un attentat contre Bonaparte. Obligé de fuir à nouveau en Grande-Bretagne, il revient finalement à Paris en 1803 pour monter un complot contre Napoléon. Mais sa machination échoue et il est dénoncé à la police.

Arrêté le 9 mars 1804, il est condamné à mort le 10 juin. Le 25 juin 1804, après s’être confessé, Georges Cadoudal est guillotiné. Avant que le fer ne tombe, il a le temps de lancer une dernière fois : « Vive le Roi ! »

 

1.     Surnom donné aux insurgés de l’Ouest, hostiles à la Révolution, en raison du cri du chat-huant (chouette hulotte) qui leur servait de ralliement… 

 

Bainxotte

 

Actuailes n° 72 – 21 juin 2017

 

 

 

 


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