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La France en deuil

La France en deuil

04-04-2018 à 06:50:06

Une fois de plus, la France a subi les conséquences de l’islamisme radical. Le 23 mars dernier, dans le sud du pays, un jeune homme de 25 ans s’est rendu coupable d’une prise d’otage et d’assassinats au nom de Daech. Que pouvons-nous en retenir ? Retour sur les événements.

 

Depuis 2014, la France est reconnue comme le pays d’Europe le plus touché par les attaques commanditées ou inspirées par l’État islamique. Certains ont durablement marqués les esprits tels les événements du Bataclan le 13 novembre 2015 ; d’autres, plus « discrets », comme l’attentat à la gare Saint-Charles de Marseille, au début d’octobre dernier, nous ont fait découvrir le concept de terrorisme low cost : des actions nécessitant peu d’investissements ou d’organisation, perpétrées, la plupart du temps, par un individu solitaire.

 

L’attentat du 23 mars est à ranger dans les deux catégories. Radouane Lakdim, demeurant à Carcassonne, après avoir volé une voiture et tué son occupant, a guetté dans la matinée le passage de militaires à proximité de la caserne de Laperrine, militaires dont il voulait faire sa cible. Il se rabat finalement sur un groupe de quatre CRS en plein footing, tire à six reprises et blesse grièvement l’un d’entre eux. Par la suite, il part pour Trèbes, à huit kilomètres de Carcassonne, et prend en otage une cinquantaine de personnes dans un Super U. Malgré plus de trois heures de négociations du lieutenant-colonel Beltrame qui avait échangé sa place avec l’une des otages, des coups de feu retentissent, le GIGN prend le bâtiment d’assaut et abat l’auteur de l’attaque. Le bilan des victimes de cette terrible journée s’élève à quatre morts et seize blessés.

 

Par la suite, l’enquête a démontré que ce jeune homme, fiché S depuis 2014, n’avait sans doute jamais été en contact direct avec des membres de l’État islamique, organisation qui n’a pas manqué pourtant de revendiquer l’attentat par la suite. Comme toujours, la première arme du terrorisme est la communication : le relais des réseaux sociaux et l’impact médiatique des actions commises. C’est sans doute par ce biais que l’auteur de cet attentat est passé de simple délinquant à terroriste, c’est ainsi qu’il s’est radicalisé.

 

Si l’État islamique réussit à inspirer de tels actes par de simples outils de communication, comment enrayer la radicalisation de personnes assez faibles pour se laisser tenter par la barbarie et la haine ? Le terrorisme islamique ne va-t-il survivre à la chute de Daech ? Des questions auxquelles la société dans son ensemble doit trouver des réponses pour éviter de voir naître d’autres tueurs en son sein.

 

Maximilien de Boussiers

 

 

  Actuailes n° 83 – 4 avril 2018


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