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L’Aveu

L’Aveu

08-06-2017 à 15:19:14

Le totalitarisme vu de l’intérieur... Un film qui a marqué le XXe siècle et qu’il ne faut pas oublier... À partir de 14 ans.

 

Le cinéma n’est pas qu’un divertissement et sait aussi nous parler de choses graves, c’est le « cinéma engagé ». C’est un genre qui, à la différence du cinéma militant (les films de propagande, par exemple), offre au spectateur la vision personnelle du réalisateur : ses choix, ses convictions politiques, ses enthousiasmes tant et si bien que parfois leur création nous paraît tomber dans le cinéma militant ! Heureusement, il existe quelques exceptions !

En 1969, Costa Gavras, cinéaste français, sort  Z, un film dénonçant le régime d’extrême-droite dit « des colonels » sévissant dans son pays d’origine, la Grèce. C’est un succès mondial dans une société occidentale qui se veut toujours plus progressiste et où le parti communiste rencontre un vif intérêt puisqu’il a l’air de proposer une nouvelle humanité plus juste. C’est donc avec beaucoup de circonspections que le film suivant de Gavras sera accueilli…

En 1970, il convainc Yves Montand et son épouse Simone Signoret, deux stars françaises du cinéma et tous deux ouvertement communistes d’interpréter L’Aveu, adapté du roman autobiographique d’Artur London, victime des purges staliniennes en 1951 en Tchécoslovaquie : deux ans de cachot et de tortures psychologiques raffinées pour lui faire avouer des crimes qu’il n’a pas commis… Des tortures fines, odieuses, où l’épuisement physique conjugué à l’épuisement moral est un véritable rouleau compresseur.

C’est un film qui reste universel : trente-sept ans plus tard, même si son ancrage historique nous paraît un peu dépassé, son propos est toujours d’actualité. Les systèmes totalitaires peuvent se cacher derrière les meilleurs sentiments et l’idéologie révolutionnaire n’est finalement qu’une (diabolique) contrefaçon du christianisme.

Si Gavras reste communiste de cœur, Yves Montand, avant de mourir, avait admis s’être trompé… 

 

Catherine Bertrand

 

 

Actuailes n° 71 – 8 juin  2017

 

 


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