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8 mai 1945

8 mai 1945

30-04-2015 à 23:00:19

Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitulait après cinq années de lutte acharnée. À Berlin, le général Keitel signait l’acte de reddition devant les chefs des armées alliées. En apercevant le général de Lattre de Tassigny, commandant la Ire  armée française, l’officier allemand ne put s’empêcher de s’exclamer : « Quoi ! Les Français aussi… ». En effet, la France était bien là, présente au jour de la victoire, en dépit de la terrible défaite de l’année 1940.

Il est bon, à rebours d’une fâcheuse habitude bien française d’autodénigrement, de rappeler quelques-unes des grandes victoires qui ont ponctué la Seconde Guerre mondiale.

1939 : l’offensive de la Sarre

Au moment de la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, l’armée française passe immédiatement à l’offensive, franchit la frontière allemande et s’avance en Sarre, bousculant les faibles résistances ennemies. Il s’agit de soulager l’armée polonaise, brutalement attaquée à l’Est. Les Français font leurs premiers prisonniers et occupent un certain nombre de bourgades allemandes. Mais cette offensive est sans lendemain : la défaite polonaise et la stratégie générale défensive mettent un terme à cette offensive. Le 17 octobre 1939, toutes les unités françaises sont repassées de l’autre côté de la frontière. La drôle de guerre commence…

1940 : Narvik

Au printemps 1940, les Allemands envahissent la Norvège pour garantir leurs approvisionnements en minerais de fer. Les Alliés réagissent et envoient un corps expéditionnaire franco-britannique. Les navires de la Royal Navy transportent et escortent les chasseurs alpins et les légionnaires français qui débarquent de vive force sur les côtes norvégiennes et s’emparent de la ville de Narvik. Les Allemands sont repoussés et essuient de lourdes pertes. Au terme de ces combats à la limite du cercle polaire, la route du fer est coupée pour l’ennemi. Mais les Alliés doivent rembarquer, car l’offensive est déclenchée en Belgique et en France…

1941 : Koufra

Quelques mois après la défaite de mai-juin 1940 sur le sol de France, des soldats audacieux continuent le combat dans le désert africain. Aux ordres d’un jeune colonel au nom alors inconnu – Leclerc –, ils partent des bases tchadiennes pour chasser les Italiens dans l’immense territoire du Fezzan aux confins de la Lybie. Le 2 mars 1941, la colonne Leclerc s’empare du poste italien de Koufra. Leclerc, nommé général, promet de ne déposer les armes que lorsque les couleurs françaises flotteront également sur la cathédrale de Strasbourg. C’est le début d’une longue aventure…

1942 : Bir Hakeim

L’armée allemande a pris pied sur le sol africain. Au printemps 1942, l’Afrika Korps de Rommel est sur le point d’écraser la VIIIe armée britannique. Les Allemands foncent vers l’Égypte à travers le désert de Cyrénaïque, submergeant toutes les résistances. Mais le 27 mai 1942, ils se heurtent à la 1re brigade française libre, commandée par le général Koenig. Pendant quinze jours, légionnaires, coloniaux et fusiliers marins vont repousser tous les assauts d’un ennemi largement supérieur en nombre. Ils ne décrochent que sur ordre, réussissant à forcer les lignes ennemies et à rejoindre l’armée britannique. Grâce à leur héroïque résistance, la VIIIe armée a réussi à se rétablir. Bientôt, elle remportera la victoire décisive d’El Alamein…

1943 : la libération de la Corse

L’armée française s’est réorganisée en Afrique du Nord. Elle commence à s’équiper avec de l’armement moderne en provenance des États-Unis. En Corse, occupée par les Allemands, la résistance s’organise. Face à la pression toujours plus grande de l’occupant, les maquisards demandent de l’aide au cours de septembre 1943. En quelques jours, un corps expéditionnaire est mis sur pied, transporté à bord des bâtiments de la Marine nationale et débarqué sur les côtes de l’île. Par une manœuvre fulgurante, par les sommets, les soldats du bataillon de choc et les troupes marocaines chassent l’envahisseur, qui fuit vers l’Italie. C’est la première partie du territoire libérée…

1944 : la prise de Rome

À l’automne 1943, les alliés ont débarqué en Italie. Leur offensive vers le Nord s’est enlisée face au verrou infranchissable du Monte Cassino. Devant cette situation, le général Juin, chef du corps expéditionnaire français, propose un plan audacieux qui consiste à tourner le dispositif allemand par la montagne. Les anglo-américains sont perplexes, mais finissent par se laisser convaincre. Et le 13 mai 1944, les troupes de l’armée française d’Afrique perce le front allemand, ouvrant la route de Rome et gagnant l’admiration des armées alliées. Le sacrifice et la victoire des soldats français d’Italie effaçaient définitivement les souvenirs douloureux de 1940…

1945 : l’invasion de l’Allemagne, du Rhin au Danube

La France est enfin libérée. Les armées alliées et allemandes se font face de part et d’autre du Rhin. Il faut maintenant pousser l’ennemi à la défaite en forçant son territoire. Le 31 mars 1945, les premières unités de l’armée française, sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, franchissent le Rhin sous le feu. C’est le début de l’invasion. Les troupes françaises s’emparent ainsi de tout le sud de l’Allemagne, conquérant Stuttgart et Karlsruhe. À la veille de la capitulation du IIIe Reich, les Français sont sur le Danube et aux portes de l’Autriche. Et le 4 mai 1945, les soldats du général Leclerc s’emparent du nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden, consacrant ainsi la participation de la France à la victoire…

Bainxotte


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