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Une « salle de shoot » ouverte à Paris

18-10-2016 à 21:23:42

Vendredi 14 octobre 2016, une « salle de shoot » a été ouverte pour la première fois en France, dans le Xe arrondissement de la capitale, à côté de l’hôpital Lariboisière.

 

Appelée officiellement « salle de consommation à moindre risque », elle a vocation à accueillir des personnes souhaitant consommer de la drogue de façon anonyme (c’est-à-dire sans donner leur nom) et sans risque de contracter des maladies. Si elles le souhaitent, elles pourront également discuter avec des infirmières ou des médecins.

Les partisans des salles de shoot estiment qu’il s’agit d’un moyen de venir en aide aux toxicomanes1 en établissant un dialogue avec eux, en nouant des relations de confiance qui pourraient les aider à sortir de leur état de drogués.

Cependant, une majorité de Français (53 %) voit d’un œil défavorable ce genre de salles pour plusieurs raisons : tout d’abord, ils estiment que c’est faire une entorse à la loi qui interdit la consommation de drogues. Ils craignent que la multiplication des salles de shoot aboutisse, dans quelques temps, à la légalisation de la consommation de drogues.

Ainsi, le député Les Républicains du XVe arrondissement de Paris, Philippe Goujon, estime que l’ouverture d’une telle salle envoie le message suivant : « l’État dit : vous ne pouvez pas vous droguer, mais on va vous aider à le faire. »

De plus, les opposants aux salles de shoot craignent qu’une telle salle attire des trafiquants de drogue voulant revendre leurs marchandises aux toxicomanes.

 

Cela risque d’augmenter l’insécurité dans le quartier de la salle de shoot et de nuire aux habitants. En effet, les toxicomanes ont tellement besoin de la drogue qu’ils sont parfois violents et prêts à voler de l’argent pour en acheter. Malgré cela, une deuxième salle de shoot devrait ouvrir au mois de novembre à Strasbourg.

La polémique sur les salles de shoot révèle en réalité la difficulté de nos gouvernants à faire appliquer la loi et à interdire toute consommation de drogue, extrêmement néfaste pour la santé. Il faudrait pourtant une attitude très ferme et décidée pour combattre ce fléau qui fait des ravages dans la vie de nombreuses personnes.

 

 

1. Personnes qui consomment de la drogue et qui en sont dépendantes, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent s’en passer. La consommation de drogue rend leur santé fragile et parfois peut avoir des conséquences psychiques.

 

Actuailes n°58 – 19 octobre 2016


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