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Se forger sa propre opinion : un an après les attaques terroristes, où en sommes-nous ?

Se forger sa propre opinion : un an après les attaques terroristes, où en sommes-nous ?

12-01-2016 à 15:25:31

Se forger sa propre opinion : un an après les attaques terroristes, où en sommes-nous ?

En janvier 2015, notre pays était frappé d’attaques terroristes.  Un an après, Actuailes revient sur ces évènements et leurs conséquences (voir Actuailes 28).

 

Rappel des évènements :

Le 7 janvier 2015, deux frères nommés Saïd et Chérif Kouachi entrent, armés de deux kalachnikovs, dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo et tuent douze personnes dont plusieurs membres du journal. En sortant ils proclament : « on a vengé le prophète Mohammed », «  on a tué Charlie Hebdo » puis prennent la fuite en voiture.

Ces attaques ont déclenché une immense vague d’émotion dans tout le pays mais aussi à l’étranger. Dès le soir de cette journée, beaucoup de personnes se sont rassemblées en hommage aux victimes, portant des pancartes affichant le message : « Je suis Charlie ». En tuant des journalistes, les terroristes se sont attaqués à la liberté d’expression.

Le 8 janvier 2015, deux policiers municipaux sont touchés par des tirs à Montrouge, en région parisienne. L’un d’eux (une jeune femme) décède très rapidement. Le tueur, Amédy Coulibaly, s’enfuit en voiture.

Pendant ce temps, les frères Kouachi, repérés un temps à Villers Cotterêts, (Aisne,) sont toujours en fuite.

Le 9 janvier 2015, les frères Kouachi, repérés par la police, se retranchent dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële (Seine et Marne). Ils refusent de se rendre malgré les avertissements des forces de l’ordre. Vers 17 heures, les deux terroristes sortent de l’imprimerie en tirant sur le GIGN qui riposte et les abat.

Dans l’après-midi, Amédy Coulibaly entre dans un magasin Hyper Cacher à Paris, porte de Vincennes, où il prend plusieurs personnes en otage après en avoir tué quatre. Le RAID et la BRI donnent l’assaut, tue le terroriste et délivre les otages.

Au total, ces attaques terroristes ont entraîné la mort de dix-sept personnes.

Les 10 et 11 janvier 2015, des « marches républicaines » sont organisées partout en France, en hommage aux victimes et pour manifester la solidarité de la Nation face au terrorisme. Elles rassemblent quatre millions de personnes. A Paris, quarante-quatre chefs d’Etat et de gouvernements marchent avec le président de la République François Hollande et un million et demi de personnes.

Les attentats sont revendiqués par deux organisations islamistes : Al Qaida et l’Etat islamique.

Quelles ont été les conséquences ?

En matière de sécurité, dix mille soldats sont déployés pour protéger les bâtiments stratégiques (ministères, gares, ambassades, écoles, organes de presse…) et les sites de confession juive (écoles, synagogues…) ainsi que certaines mosquées et églises. Cette opération, qui continue, est appelée Sentinelle.

Par la suite, le gouvernement a annoncé la prise de plusieurs mesures pour éviter de nouvelles attaques. Certaines ont vu le jour assez rapidement comme la loi sur le renseignement. Votée le 24 juin 2015, elle permet de renforcer le renseignement sur les terroristes en autorisant les écoutes téléphoniques, la prise de données sur internet et la constitution d’un fichier recensant les personnes condamnées pour terrorisme.

En parallèle, le gouvernement a augmenté le nombre d’aumôniers musulmans dans les prisons de soixante postes, ce qui porte le total à un peu moins de deux cent cinquante. Le but est d’accompagner les détenus dans leur pratique religieuse et éviter qu’ils ne se radicalisent. Enfin, un site internet « stop-djihadisme » a été créé pour lutter contre la propagande djihadiste sur internet.

Mais plusieurs mesures annoncées  sont toujours en attente de concrétisation. D’après certaines personnes, l’inaction du gouvernement et le temps perdu seraient une partie des  causes des attaques terroristes du 13 novembre dernier.

Parmi ces mesures toujours attendues figure la création, dans les prisons, de quartiers regroupant les détenus considérés comme « radicalisés » (c’est-à-dire islamistes), pour mieux les surveiller. Le gouvernement s’était engagé à mettre en place cette mesure avant la fin de 2015. Ce dispositif a pris du retard et une expérimentation dans quatre prisons va être conduite en 2016, ce qui paraît insuffisant au regard du nombre d’islamistes radicaux emprisonnés (plus de deux cents).

Actuellement, un projet de loi contre le terrorisme est à l’étude par les ministres. Il devrait être voté cette année. Il vise à durcir la loi pour les terroristes et à faciliter le travail de la police, de la gendarmerie et des services de renseignement. 

Pourquoi ces mesures n’ont-elles pas été proposées il y a un an ?


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