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Attentats : le point sur l’enquête

Attentats : le point sur l’enquête

24-11-2015 à 20:06:20

Après les terribles attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre, l’enquête a immédiatement commencé. Tous les services de police, de gendarmerie et de renseignement sont mobilisés. De nombreux pays amis du nôtre proposent leur aide. Les résultats ne se font pas attendre.

La récolte des preuves et indices

Vous l’avez peut-être vu à la télévision : de nombreux membres de la police scientifique se rendent immédiatement sur les lieux des attentats afin d’y recueillir des preuves. De nombreux objets sont recueillis pour être analysés dans des laboratoires de la police : étuis de cartouches, traces d’explosifs, morceaux d’habits... On essaie de prendre des empreintes des terroristes et des victimes décédées afin de connaître leur identité. Un passeport syrien est retrouvé à proximité d’un terroriste. À ce jour près de 2000 prélèvements ont été traités en laboratoire. Et ce n’est pas fini. Les témoins du drame, souvent en état de choc, sont également interrogés. Des policiers visionnent des images des caméras qui se trouvent à proximité des lieux des attentats. Enfin, certains policiers écoutent les téléphones portables de possibles complices des meurtriers. En résumé, un travail formidable est accompli, mais le temps presse car personne ne sait si de nouveaux attentats ne vont pas avoir lieu. Des dizaines de perquisitions vont être menés la nuit pendant le week-end en France, en Belgique et en Allemagne ; les gendarmes et policiers vont récupérer des armes, de la drogue et des indices précieux pour l’enquête.

Un spectaculaire assaut à Saint-Denis

Le 18 novembre, la ville de Saint-Denis est réveillée par de nombreuses détonations de grenades et de fusils d’assaut. Il est 4h16 du matin et une opération de police vient de commencer : les hommes d’élite du RAID prennent d’assaut un appartement où seraient retranchés des terroristes. Après avoir détruit la porte blindée avec des explosifs, les djihadistes et les policiers échangent de nombreux coups de feu (plus de 5000 cartouches seront tirées !). À 4h45, trois personnes sont interpellées, mais d’autres résistent encore. Vers 7h, alors qu’un sniper (tireur d’élite) vient de tuer un terroriste, un kamikaze se fait exploser. L’appartement s’effondre alors en partie. À 11h20, l’assaut est terminé. Le bilan est de trois morts, huit personnes interpellées (sept ont depuis été relâchées) et cinq policiers blessés. Seul l’homme qui a hébergé les terroristes est encore aux mains de la police.

 

Le cerveau présumé des attentats fait partie des victimes

La police scientifique investit alors les lieux avec précaution. En effet, un étage menace de s’écrouler. Il y a beaucoup de débris et le travail est difficile, mais une nouvelle fait avancer l’enquête : le cerveau présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, est mort à Saint-Denis. Ce Belge fait partie des hommes les plus cruels partis se battre en Syrie avec Daesh. Il était particulièrement recherché en Europe.

 

L’enquête se poursuit

 

L’enquête vise à identifier les terroristes. Elle révèle à ce jour que deux des kamikazes du Stade de France se seraient infiltrés en France parmi le flot des migrants. Les investigations ont également abouti à l’arrestation de trois personnes en Belgique, et trois en Turquie (dont un Belge), soupçonnées d’avoir aidé les terroristes à commettre leurs attentats.

Mais la police se concentre surtout sur Salah Abdeslam, un des organisateurs présumés des attentats. Il aurait fui dès le vendredi 13 au soir vers la Belgique. Les enquêteurs ont perdu sa trace à 100 kilomètres au Nord de Paris, où il a été contrôlé par des policiers très tôt le samedi matin. Malheureusement, ils ne l’ont pas arrêté car personne ne connaissait alors son rôle dans les attentats de la veille. Où est aujourd’hui cet homme de 26 ans ? En Belgique ? C’est le scénario le plus probable. (mettre l’appel à témoins).

Mais l’enquête ne se limite pas à cet homme et va se poursuivre de longs mois, à travers le monde. Actuailes vous tiendra au courant de son avancée dans ses prochains numéros.

Mots compliqués

Kamikaze : mot d’origine japonaise qui signifie « vent providentiel » (kami : dieu ; kaze : vent). Ce mot désignait les pilotes japonais de la Deuxième Guerre mondiale qui se portaient volontaires pour écraser sur leur objectif, généralement des bateaux américains, un avion chargé d’explosifs. Ce mot désigne aujourd’hui les personnes qui sacrifient leurs vies afin de tuer d’autres personnes. Les islamistes utilisent pour leur part le terme de « martyr », ou shahid, en arabe.

RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion) : unité d’élite de la police française fondée en 1985 qui intervient à l’occasion d’événements graves afin de neutraliser des individus dangereux et libérer des otages (cf. Actuailes n° 28 de janvier 2015).

Bravo à tous les héros du 13 novembre

Policiers, militaires, gendarmes, secouristes, médecins et tous ces inconnus qui ont risqué leur vie pour en sauver d’autres, comme cet homme qui a secouru une femme enceinte au Bataclan afin qu’elle puisse échapper aux preneurs d’otages.

50 000 euros

C’est la somme modeste dont les terroristes auraient eu besoin pour monter ces attaques. Cette somme aurait permis l’entraînement du groupe, la location de trois voitures, les logements, l’acquisition des armes et des munitions.


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