facebook logo Twitter logo

facebook logo Twitter logo

Logo Header
Télécharger dernier numéro
Le Radeau de la Méduse Théodore Géricault (1791-1824)

Le Radeau de la Méduse Théodore Géricault (1791-1824)

14-02-2018 à 07:10:10

Cette scène décrit la situation dramatique d’un groupe de marins qui tentent de survivre sur un radeau à la suite du naufrage de leur frégate La Méduse.

Après plusieurs jours de plus en plus terribles, les hommes manquant de tout et mourant les uns après les autres, un espoir se fait jour : un des naufragés, monté sur une barrique et maintenu par l’un de ses compagnons, tente d’attirer l’attention d’un navire qui passe en effet au loin. D’autres corps se tendent dans la même direction et forment une composition en triangle. Un autre triangle est formé par les cordages qui retiennent le mât et la voile de fortune.

Les musculatures puissantes, les mains tendues, les expressions des morts ou mourants sont d’un réalisme extrême : pour y parvenir, le peintre a multiplié les dessins préparatoires et étudié précisément les anatomies. Il reste peu de vêtements, ce qui permet de mettre en valeur le travail sur les corps malmenés.

La mer est déchaînée et une énorme vague semble prête à s’écraser sur les malheureux. L’eau est d’un vert sombre, couverte d’une écume qui laisse imaginer une terrible tempête. Le ciel est presque noir, laissant juste apparaître une bande ensoleillée qui sépare, à l’horizon, les nuages de la mer. Cette atmosphère d’orage, jouant sur un clair-obscur, est rendue de manière éblouissante.

Africains et Européens subissent la même situation d’épouvante. Un homme joint les mains dans une prière silencieuse.

Un autre est perdu dans son chagrin, il retient le corps sans vie d’un être qui lui était peut-être cher et regarde ailleurs, sans s’intéresser aucunement au reste de la scène.

Quelques tâches rouges apportent un peu de couleur. Les teintes étaient plus claires à l’origine, mais certains des pigments utilisés ont noirci, sans aucune possibilité de retrouver les coloris initiaux, même avec une restauration.

 

 

Sophie Roubertie

 

Actuailes n° 81 – 14 février 2018


0 vote


Imprimer