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2 février 1941 : le début de la campagne d’Érythrée

2 février 1941 : le début de la campagne d’Érythrée

31-01-2018 à 10:41:59

Pour la première fois depuis l’armistice de juin 1940, des Français repartent au combat…

 

L’armistice n’a pas marqué la fin des combats pour toutes les troupes françaises. Le général de Gaulle décide d’engager les premiers volontaires qui l’ont rejoint aux côtés des troupes britanniques, en guerre contre les Italiens en Lybie et en Afrique orientale.

Pour la maîtrise de l’Afrique orientale…

Les Britanniques veulent, en effet, chasser les Italiens de leurs colonies d’Afrique qui constituent une menace contre l’Égypte, région stratégique à cause du canal de Suez, pont entre la mer Méditerranée et l’océan Indien. Dès janvier 1941, ils passent donc à l’offensive, en Érythrée, zone montagneuse au nord de l’Éthiopie, qui contrôle les ports sur la mer Rouge.

Des Français des quatre coins de l’empire colonial…

La brigade française d’Orient, qui va se battre en Érythrée, est commandée par le général Magrin-Vernerey dit Monclar. Elle compte 2500 hommes, venus des quatre coins de l’empire français : spahis marocains arrivant de Syrie, bataillon de marche du Tchad, légionnaires rescapés de la campagne de Norvège…

Des combats sous le soleil brûlant d’Afrique…

Le 2 février 1941, les spahis engagent le combat, chargeant à cheval contre un bivouac italien ! Le bataillon du Tchad rejoint la zone des combats après un périple de plus de 2 000 km. Il s’empare du fort de Cub-Cub, point stratégique de la défense italienne, par une audacieuse attaque, après avoir escaladé les pentes abruptes qui protègent le fort.

Enfin, le reste de la brigade débarque au début du mois de mars et reçoit la mission de s’emparer de la ville de Keren. Le 15 mars, après une progression très difficile par les montagnes, les « Français libres » attaquent. La résistance italienne est très forte et il faudra près de dix jours pour en venir à bout, avec la chaleur et la soif. Mais la route de Massaoua est ouverte…

L’attaque reprend et, le 8 avril, les Français sont devant la capitale, enlèvent ses avant-postes, s’emparent des points d’appui fortifiés et la forcent à capituler.

La flamme de la résistance française ne s’est pas éteinte…

La campagne d’Érythrée s’achève pour les « Français libres » qui ont perdu 250 soldats (tués ou blessés). Mais pour la première fois depuis l’armistice de juin 1940, des soldats français ont rappelé au monde que la France n’était décidément pas morte !

 

 

 Actuailes n° 80 – 31 janvier 2018


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