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Saint Martin : l’apôtre des Gaulessaint Martin

Saint Martin : l’apôtre des Gaulessaint Martin

14-11-2017 à 22:57:21

Pendant tout le Moyen Âge et une partie de l’Époque moderne, Martin fut en France le saint le plus populaire. Aujourd’hui encore, plus de cinq cents communes et près de quatre mille églises portent son nom.

 

Né au IVe siècle, en Pannonie (la Hongrie actuelle), Martin est enrôlé très jeune dans l’armée romaine et sert en Italie puis en Gaule. C’est en Gaule que se situe l’épisode le plus fameux de sa vie : un jour d’hiver de l’an 337, se trouvant en garnison à Amiens, Martin rencontre, près d’une porte de la ville, un mendiant presque nu, grelottant de froid. Il coupe alors son manteau en deux et en donne une moitié au pauvre qui l’implore. La nuit suivante, le Christ revêtu du demi-manteau, lui apparaît en songe et le remercie pour cet acte de charité. Martin décide alors de quitter l’armée et de se convertir. Cela prend du temps, l’empereur lui refuse son congé. Enfin, il reçoit le baptême et part se mettre au service de saint Hilaire, évêque de Poitiers.

Ayant fondé le monastère de Ligugé en Poitou, Martin acquiert une grande renommée. En 370, il est élu évêque de Tours. Il remplit scrupuleusement sa charge, mais continue à vivre en moine au monastère de Marmoutier qu’il a fondé sur la rive droite de la Loire. Jusqu’à sa mort, en 397, dans son diocèse, mais aussi dans toute la France de l’Ouest, Martin fait œuvre de missionnaire dans les campagnes, convertissant les populations, détruisant les temples païens, fondant des églises et des monastères. Cette œuvre lui vaut le surnom d’« apôtre des Gaules ».

Le culte de saint Martin se répand dans toute la chrétienté. Il a son centre à Tours, près du tombeau du saint, but de l’un des plus importants pèlerinages d’Occident. C’est là qu’on garde la fameuse chape, la moitié du manteau, relique précieuse entre toutes. Les rois mérovingiens et carolingiens en firent un emblème dynastique et national. L’espace où cette chape était vénérée a donné naissance au mot « chapelle ». Patron des soldats, Martin est aussi le patron des drapiers, fourreurs et tailleurs.

La Saint-Martin, le 11 novembre, était l’un des temps forts du calendrier rural : les paysans célébraient la venue de l’hiver en allumant de grands feux, en payant leurs redevances et leurs dettes, et, souvent, en tuant le cochon pour faire ripaille !

 

Mauricette Vial-Andru


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